LES CHANTS DE LA TERRE … Octobre / 2024
Par Brigitte Marolle (Conférencière / Ancienne professeure d’histoire (master en lettre et licencié d’histoire / Responsable de la Commission Culture Naucelle).
« C’est cette vie intérieure qui explique le choix du titre
et fait l’unité de son œuvre ».
Nicolas BONNAFOUS /
LES CHANTS DE LA TERRE … Octobre / 2024
Par Brigitte Marolle (Conférencière / Ancienne professeure d’histoire (master en lettre et licencié d’histoire / Responsable de la Commission Culture Naucelle).
« C’est cette vie intérieure qui explique le choix du titre
et fait l’unité de son œuvre ».

Nous sommes très heureux d’accueillir Nicolas Bonnafous artiste complet, peintre, écrivain et même créateur de monuments, d’ailleurs n’a-t-il pas déjà posé sa pierre dans le Naucellois avec ” La marche du temps “. Ce titre est un thème récurrent à toute son œuvre.
Dès son plus jeune âge, une passion la peinture, il a commencé comme coiffeur, mais touché par la maladie il a coupé dans son existence ( le jeu de mots était facile ) pour se tourner vers les pensées philosophiques, sur la destinée humaine. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ?
Au 19e siècle, le tableau de Gustave Courbet ” l’origine du monde ” montre en gros plan un sexe féminin. Pour Nicolas l’ADN qui est le continuant de l’hérédité est le maillon d’une chaîne qui nous renvoie à la nuit des temps…
Le titre de l’affiche ” Les chants de la Terre “ nous interpelle, ce titre de champ ” nous renvoie à l’antiquité…
Virgile pour être latin dans ses éloges 3 et 7 s’inspire du grec Théocrite et écrit ” le fondement de la vie se fait sur le dialogue politique et le champ Amébée, où deux interlocuteurs échangent, c’est un champ initiatique, un peu comme le mythe d’Orphée que nous suggère dans le roman de Nicolas ” Le passeur de rivages “ Orphée détendu aux enfers côtoie l’autre monde, celui de ceux qui sont sur l’autre rivage. Au 17e siècle. le Ronsard dans ses Odes poétiques écrira :
” Couché sous tes ombrages verts
Gastine, je te chante
Autant que les Grecs par leur vers
La forêt d’Erymanthe “
Cette continuité, et cette transmission sont présentes et apparaissent dans les peintures qui nous entourent.
[Exposition institue “Les chants de la Terre… Octobre / 2024]
Que voyons-nous ?
Des strates colorées un peu comme les couches terrestres, mais leurs superpositions nous projettent par leur verticalité vers l’absolu.
L’Homme est ici présent dans son immatérialité et sa vie est une quête spirituelle qui l’anime du plus profond de lui-même…
Nicolas dans son roman ” Le passeur de rivages “, nous rappelle que si notre vie est éphémère sur l’autre rive quelqu’un nous attend. Cette impression est celle de la mort imminente qui relie le passé au présent, une image qui revient pour lui celle du cycle de l’eau, qui s’évapore pour retomber en pluie, c’est le miracle de la continuité de l’existence…
Dans les tableaux de Nicolas, la dernière strate paraît nébuleuse, mais s’étend pour inonder les strates inférieures, c’est celle de la transmission.
Pascal Chabot a écrit :
” La musique de nos vies n’est pas écrite. Elle tient plutôt de l’improvisation, sensible aux circonstances et aux inspirations du moment.
C’est dans cette optique que Nicolas crée, pour lui la création vient du cœur, et c’est un peu comme si une autre main venue de la nuit des temps le guiderait afin de se projeter dans instantané.
C’est cette vie intérieure qui explique le choix du titre qui fait l’unité de son œuvre.
Pour Nicolas Bonnafous Romans, Peintures Monument sont accès sur la spiritualité et la transmission.
Merci à lui de nous transmettre par son art, l’essence même de la vie, qui sont des liens intrinsèques du présent qui nous unissent à nos ancêtres.